Les 1001 vies d’Isidora de Blanche Saint-Roch

Pour me faire plaisir, j’ai acheté l’ensemble des nouvelles de Blanche Saint-Roch (ancien pseudonyme de Roxane Dambre) que j’ai très rapidement finies. A l’image de l’autrice, ces nouvelles sont remplies d’humour et de charme, elles se lisent un peu trop vite et on en redemande rapidement. Je vous les conseille en cas de moments moroses pour se réjouir car l’autrice arrive à distiller une bonne humeur et un optimisme presque contagieux.

En ce qui concerne le recueil des nouvelles en vrac, même la nouvelle Un train pour convaincre est hyper classique et la fin prévisible, c’est toujours agréable à lire. Un travail de rêve est plus futée pour le coup et j’avoue avoir beaucoup apprécié la chute de cette nouvelle. La première du recueil est savoureuse mais d’une facture assez classique pour le genre. La nouvelle 2100 J-7 est étonnamment sombre connaissant l’autrice et c’est la nouvelle que je trouve la moins inspirée du recueil. Le Fluide-Tour se lit avec beaucoup de plaisir malgré la panique de la pauvre fille. Quand à la dernière nouvelle, c’est celle que j’ai le moins aimée, c’est la plus technologique et j’avoue avoir trouvé le tout très peu vraisemblable et pas forcément intéressant non plus.

Pour les nouvelles fantastiques, c’est probablement le recueil que j’ai le plus aimé, je trouve la touche de l’autrice beaucoup plus pointue et avisée dans le genre du fantastique. La première nouvelle sur les catacombes de Paris est un chef d’œuvre d’ambiance et de rythme. J’ai adoré l’humour et la manière dont Les Histoires de la Faucheuse prend à contre pied les histoires sur la Mort. Le Chaton d’Outre-Lac est agréable à lire mais c’est probablement l’une des plus faibles du recueil. J’ai trouvé celle sur Frankenstein absolument magnifique d’un bout à l’autre avec une chute bien trouvée et une ambiance incroyable. La Main de l’Ange est plutôt convenu et prévisible, sans être trop décevante. Aux Délices du Chaudron est un plaisir à lire, et donne envie de manger pour le coup. L’hiver est une nouvelle beaucoup trop courte que je n’ai pas vraiment compris. Pareil pour la dernière qui est un peu trop facile à mon goût.

Le recueil fantasy commence assez fort avec une nouvelle de laverie assez surprenante et l’humour qu’on reconnaît très vite de l’autrice. Les voyageurs de l’Isidora est aussi assez drôle, surtout grâce à la sirène qui ajoute une saveur irrésistible à la nouvelle. J’ai trouvé la petite fille dans L’initiation des passe-mondes très touchante et l’univers tellement bien décrit que je ne serais pas contre lire un roman entier là dessus. Cette fois, l’autrice réussit à merveille dans le genre poétique avec De sève et de larmes. La nouvelle sur le dragon est plutôt dans une veine un peu trop clichée et prévisible à mon goût. J’ai absolument adoré la touche sarcastique dans L’incantation des chimères où tel est pris qui croyait, comme toujours. La nouvelle L’enfant qui entendait a un concept plutôt fascinant mais reste dans une veine très classique. J’ai beaucoup aimé la réinvention de la légende de Titania et Obéron avec une belle idée. Quant à Peut-on dormir chez vous ce soir?, c’est vraiment trop court et rapide pour que je puisse me faire une idée donc j’étais un peu déçue.

Bref, des recueils à lire absolument pour ceux qui aiment l’humour, la bonne humeur et la dose d’optimisme dont on a tous besoin à un moment.

IndéPanda 9

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Il s’agit de la quatrième édition d’IndéPanda que je chronique et les nouvelles sont toujours de très bonne qualité globalement. Je vais prendre le temps de détailler mes impressions pour chacune d’entre elles.

Résilience de Fanny Crubellier: Il s’agit d’une nouvelle poignante sur le viol telle qu’on en lit rarement. Je ne vais pas dévoiler la fin mais j’incite tout le monde à lire cette nouvelle qui m’a beaucoup touchée sur un sujet difficile à traiter mais qui est écrit avec une plume incroyable.

Le bon numéro de Suzanne Marty: J’ai beaucoup aimé l’univers et j’ai apprécié la manière dont l’autrice nous amène vers la découverte des règles de l’univers. Le monde est d’ailleurs terrifiant mais de manière subtile et comme j’adore les bonbons, l’intrigue m’a amusée. Je pense toutefois que cela méritait beaucoup plus qu’une nouvelle.

Shutdown de Benoît Barker: Une nouvelle glaçante dont les implications viennent au fur et à mesure. Elle serait parfaite à lire pour Halloween et je l’ai trouvé d’une ironie glaciale. Rien à dire sur cette nouvelle magistrale.

Permis de sauver de Adriana Kritter: Il s’agit d’une nouvelle intéressante qui fait intervenir un personnage historique très célèbre. J’ai apprécié l’enchaînement de l’intrigue mais j’avoue que même pour être dénoncé, j’ai trouvé cela désagréable tout ce machisme du début de la nouvelle. Comme quoi, il faut être une femme remarquable au niveau historique pour arriver à se débrouiller à cette époque et faire changer les mentalités.

Les cages de Céline Saint-Charle: J’ai adoré cette nouvelle et j’ai un petit faible pour la morale sous-jacente de la fin que je ne vais pas spoiler mais qui a résonné en moi. On se demande jusqu’au bout comment va finir la nouvelle et l’autrice ne déçoit pas un seul instant. La nouvelle exploite des thèmes qui me tiennent à cœur de manière intelligente et je la félicite pour cela.

Il était cinq heures de Noémie Delpra: Une nouvelle poignante sur le harcèlement. Même si je n’ai pas adhéré comme je l’aurais voulu (trop court peut-être?), le thème de la nouvelle est chargé émotionnellement.

Par amour de Jo Frehel: Très court mais fort émotionnellement et écrit avec une certaine justesse.

Comme un crabe de Florence Dalbes Gleyzes: J’ai beaucoup apprécié le début mais la fin a un peu détruit mon sentiment sur cette nouvelle. Les deux personnages sont inconsistants tout au long de la nouvelle et je n’ai pas été très convaincue par le rebondissement final.

Qui allez-vous appeler? de Mélanie de Coster: L’idée est originale et le suspense est préservé tout du long mais j’ai ressenti une pointe de déception à la fin tout de même.

Ma première gare mondiale de Jean-Marc Bassetti: Je n’ai pas aimé l’ambiance de cette nouvelle, trop courte et finalement assez banale. Il manquait un petit truc pour me plaire.

Petite résurrection en forme de sourire banane de Bertrand Peillard: Une très jolie nouvelle avec beaucoup d’espoir et une touche de bienveillance. J’ai adoré le style de l’auteur et les thèmes abordés, une nouvelle qui donne le sourire malgré la fin.

Bref, je remercie l’équipe et la plateforme Simplement Pro pour m’avoir permis de lire ces nouvelles.

Ne réalisez jamais vos rêves, courez après! de Eric Scilien

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J’avais déjà lu Carnet de route année zéro du même auteur que j’avais adoré et j’étais donc très enthousiaste de lire à nouveau un texte de cet auteur.

Il s’agit d’un recueil de nouvelles agrémenté d’un peu de philosophie. J’ai beaucoup aimé le ton sous-jacent selon lequel réaliser ses rêves est finalement un but qui devrait rester inatteignable puisque cela ne rend jamais plus heureux. Certes, la psychologie a tendance à corroborer ce propos mais le voir illustrer par des exemples concrets est souvent beaucoup plus parlant. Je vais essayer de prendre les nouvelles une par une.

Si j’ai la chance d’être toujours vivant: Cette nouvelle est parfaitement bien structurée, avec le début très poignant où Kylian se rend compte de l’absurdité de sa situation et va rejoindre ses parents, les bribes du passé qui défilent qui nous permettent de comprendre que la vie ne tient pas à grand chose et la chute. Même si j’étais un petit peu déçue par cette fin, je trouve que cela résonne particulièrement sur tout le texte.

On a gagné et j’ai perdu: Une petite nouvelle mais d’une intensité assez remarquable finalement et tout en finesse.

Le goût de la viande: Pour être honnête, même si la nouvelle est très bien écrite, elle m’a dégoûtée pour pas mal de raisons et notamment parce que je suis végétarienne donc le voir être fixé sur la viande durant toute la nouvelle ne m’a pas enthousiasmée. Cependant, la chute est magnifique et fait froid dans le dos.

Le crapaud: Un fragment sympathique mais terne par rapport à l’ensemble du reste des nouvelles.

Fric: La nouvelle la plus classique je dirais, sympathique mais trop prévisible dans l’ensemble.

Ne réalisez jamais vos rêves, courez après! : la nouvelle éponyme du recueil. J’ai beaucoup aimé et je me suis complètement identifiée avec ce pauvre auteur qui veut publier mais qui craint cela à la fois. Et la morale qui garde sa force dans tout le recueil.

Succès: On reste dans le thème de l’auteur et Eric Sicilien prend un malin plaisir à écrire sur des auteurs ratés ou des auteurs à succès qui le regrettent. Une pointe de malice que je trouve très agréable.

Le feu ne s’éteint jamais: Une nouvelle finalement assez terne et prévisible par rapport au reste du recueil.

Y a-t-il quelqu’un d’autre que moi à l’intérieur de ma tête? : Un fragment poreux et cependant frappant, j’aime beaucoup le style des textes très courts de cet auteur.

La chance de ma vie: Même remarque, un ton incisif et une nouvelle très courte qui frappe par sa justesse.

Par où est la sortie? : Magnifique. J’ai adoré.

Minuscule traité de philosophie: Un auteur qui cite Sartre (mon auteur préféré) a déjà gagné mon respect. Alors certes, le texte est court et part un peu dans tous les sens mais sans être de la bonne philosophie, le texte gagne par son style agréable et humoristique.

En bref, si ce recueil est d’un ton très différent du précédent, j’ai beaucoup aimé ces nouvelles qui sont en général très justes et écrites avec beaucoup de sagacité et d’intelligence. Je remercie la plateforme Simplement Pro et les éditions Bookless pour ce recueil.

 

Etherval 13 : Alea Jacta Est

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Voilà encore une bonne crue et de bons auteurs qui forment la revue. Cette fois-ci, ils ont ajouté des rubriques hors nouvelles au contenu du magazine, je me contenterais de faire une critique uniquement des nouvelles qui sont pour la plupart excellentes sur le thème de la chance !

Le Jour où je faillis être reine de Marc Séfaris : une nouvelle tragique et drôle qui subvertit totalement le principe de chance en expliquant qu’il vaut mieux être malchanceux. Pauvre reine!

Luck !t de Mélody Gervais: L’idée de l’application est intéressante mais cela aurait mérité un développement bien plus important qu’une simple nouvelle.

Eschyle Mallory de Julie Limoges: encore une fois, la malchance a du bon et la relation amoureuse est plutôt bien amenée

Le Dernier serviteur de Olivier Saraja: il s’agit de la nouvelle que j’ai le moins comprise et qui m’a le plus laissée indifférente hélas

Bonne étoile de Stéphane Arnier: le décor est absolument fascinant et les rebondissements rendent l’intrigue agréable à lire mais je suis restée un peu frustrée

Nation des merveilles de Cédric Zampini: ma nouvelle préférée de toute la revue sur la chance. Elle a de nombreux rebondissements, les implications de chaque ressort font peur, la nouvelle bascule de plus en plus dans un monde terrifiant et j’ai adoré la gradation dans l’horreur de cette nouvelle.

La Chance n’existe pas de Élodie Bouchet: j’aime beaucoup la description des différentes espèces et cela donne envie avec tout le contexte présenté de lire une autre histoire dans le même univers. Le rebondissement est intelligemment présenté et même si la fin est un peu brusque, cela présage de moments difficiles pour la protagoniste.

Question de point de vue de AD Martel: il s’agit d’une sympathique subversion de récit fantasy avec un chevalier bien malchanceux qui réussit par sa malchance et sa gentillesse là où peu de gens se seraient risqués. J’aime beaucoup la leçon de vie derrière ce récit.

Nouvelles gratuites sur liseuse

Lorsqu’on achète une liseuse, elle est généralement remplie de différents livres et nouvelles. Puisque j’ai offert une TEA à un collègue pour sa fin de thèse, je me suis permis de lire quelques unes des nouvelles qui étaient déjà présentes gratuitement et voici mon avis.

L’Arcamonde, une boutique pas comme les autres de Hervé Picart : ce petit récit augure beaucoup de bien. J’ai adoré l’idée d’une boussole qui révèle les secrets des gens lorsqu’on la touche. Ce préquel donne envie de lire la suite.

La boîte bleue de Nadine Monfils: Cette nouvelle offre un temps de rêverie court mais puissant et efficace. L’idée d’une boîte qui renferme du temps et des souvenirs est assez magnifique.

Partie de foot de Hervé Jourdain: Pour être honnête, il s’agit d’une nouvelle assez dure, gore et violente sur le terrorisme et je ne suis pas la meilleure personne pour apprécier cela. Je l’ai trouvée un peu traumatisante.

Jour de fête de Dominique Sylvain: J’ai beaucoup aimé cette petite nouvelle policière qui introduit subtilement la protagoniste et nous laisse entrevoir toute la cruauté des manigances qu’on observe.

Distorsions harmoniques de Paul Colize: L’idée est magnifique, un son peut rendre les gens fous. L’exécution est plus laborieuse je trouve mais on se laisse prendre à l’enquête qui est riche en rebondissements.

Calendar Girl Janvier Episode 1 de Audrey Carlan: L’histoire est assez classique, une femme doit se prostituer (sans le sexe bien sûr) pour gagner de l’argent de manière désespérée. Ce n’est que le début mais l’écriture est prenante et on a envie de connaître les aventures de cette femme.

Pas comme les autres de Alexandra Boutonnet: Une très jolie nouvelle touchante et émouvante sur le thème de la différence. J’ai adoré.

HOPE (Espoir) de Ludovic Esmes

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Cette petite nouvelle raconte l’histoire d’un père séparé de sa femme et qui souffre de voir très rarement ses enfants. En parallèle, il cherche à vendre sa société de construction dans le but de passer plus de temps avec ses enfants.

J’ai adoré le style et le rythme de cette nouvelle. On se prend rapidement d’affection pour ce père tourmenté et j’ai assez vite espéré (comme le titre l’indique) que ses tentatives pour réussir professionnellement et personnellement ses objectifs aboutissent. Les rebondissements se succèdent et on reste scotché du début jusqu’à la fin. J’ai bien aimé l’idée de prendre le point de vue du père qui cherche à passer plus de temps avec ses enfants. Je n’aurais qu’un reproche, la fin est un peu confuse et je n’ai pas totalement compris le message derrière.

Bref, une nouvelle rythmée avec un protagoniste charismatique. Je remercie les éditions l’Arlésienne et la plateforme Simplement Pro pour ce service presse qui est bien trop court.

L’indépanda 8

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Ce n’est pas la première fois que je lis l’Indépanda, j’avais adoré les quelques numéros précédents que j’avais lu, j’ai donc accepté à nouveau de chroniquer ce numéro. Je vais mettre les commentaires par nouvelle.

Mamonstre de Bedida Lynn Brunoir: Il s’agit de la meilleure nouvelle du recueil, je comprends pourquoi elle a été mise en premier. Le garçon de la nouvelle est absolument touchant et j’ai adoré le retournement final. Heureusement que le psychiatre est gentil dans cette histoire !

Regardez-moi, garçon de Nicolas Chevolleau: J’ai eu un peu de mal avec cette nouvelle, l’angle est intéressant mais j’ai trouvé que la fin était assez abrupte et je n’ai pas tout à fait compris le déroulement.

Diplomatie alien de Vincent Ferrique: Encore une nouvelle magnifique, drôle, avec une fin grandiose. Je me suis régalée à lire cette nouvelle et même si l’intrigue est un peu trop rapide, la fin laisse un grand sourire sur le visage dans mon cas, les aliens ont bien réussi à les embobiner finalement!

Maguie de Frédérique Jansois: Je n’ai malheureusement pas accroché à cette nouvelle en raison des nombreux sous-entendus que je n’ai pas entièrement compris. Tout est dans le non-dit mais un peu trop dans mon cas.

Juste un visage de Rose P. Katell: J’ai adoré l’idée que dans le futur, les acteurs ne seraient pris que pour leur visage en raison des progrès technologiques et cette nouvelle capitalise parfaitement sur cette idée avec une belle progression dramatique même si la fin a moins résonné pour moi que je ne le pensais.

Good Morning America de Bertrand Peillard: une nouvelle à la fois drôle et apocalyptique, j’ai adoré le style humoristique qui reste toujours dans un sérieux palpable. La nouvelle a un rythme très bien développé et je trouve que c’est particulièrement réussi.

Qui suis-je? de Thomas Henninot: autant j’ai trouvé l’idée plutôt sympathique, autant j’ai trouvé l’exécution trop classique. La nouvelle fonctionne mais il m’a manqué un petit peu d’originalité dans la manière de procéder.

La prédiction de Selma Bodwinger: J’aime beaucoup le début (surtout que je suis au chômage depuis peu donc j’apprécie l’ironie) et j’ai beaucoup aimé le développement du personnage principal. La fin m’a moins convaincue, je l’ai trouvé un peu facile.

La mort est finalement plus douce qu’on ne le croit de Noémie Delpra: Une histoire poignante, un univers intéressant et riche, une écriture agréable à lire. J’avoue que je suis tentée de lire le roman qui suit ces événements car j’étais conquise. Le titre est également magnifique.

 

 

La Lande de Seth Messenger

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Il s’agit d’une nouvelle très courte, même trop courte je dirais. J’ai beaucoup aimé les allusions à la nanotechnologie étant donné que c’est mon domaine d’expertise au travail et j’ai donc pu saisir quelques allusions intéressantes. Les idées sont super intéressantes et j’ai adoré le début. La fin m’a un peu déçue, un peu trop conventionnelle finalement alors que le début promettait une nouvelle beaucoup plus innovante et intéressante. Le style est agréable à lire et j’avoue que malgré cette petite déception, j’adorerais lire tout un roman sur ce type d’univers et j’espère que l’auteur continuera dans cette voie.

Bref, des idées magnifiques, un début parfait, une fin un peu décevante de mon côté mais la nouvelle promet de belles aventures si l’auteur continue. Je remercie l’auteur et la plateforme Simplement Pro pour cette sympathique petite nouvelle.

 

Miroir mon beau miroir d’Amélia Varin

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La nouvelle traite d’un sujet assez important, le harcèlement à l’école, ainsi que d’autres sujets comme l’amitié et l’amour. L’autrice réussit à mêler les différentes chronologies à la perfection, je me suis rapidement prise de compassion pour la protagoniste qui, loin d’être une simple victime, devient assez vite une personne à part entière.

La nouvelle est très courte, j’ai trouvé la fin à la fois forte et décevante car j’aurais voulu continuer à rester dans la même ambiance et à côtoyer les personnage. Cette nouvelle réussit à captiver assez rapidement et à rendre l’ambiance scolaire très réaliste.

Bref, une nouvelle assez forte qui permet de bien comprendre les problématiques du harcèlement scolaire sans tomber dans la victimisation. Je remercie les éditions Alter Real pour cette magnifique nouvelle.

 

Indépanda 7

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J’avais adoré la dernière revue Indépanda 6 et je me suis empressée d’accepter lorsque cette revue m’a proposé leur septième numéro en avant première. N’hésitez pas, vous découvrirez des auteurs indépendants et c’est gratuit ! Je vais commencer par les commentaires un par un :

Le champ d’orties : cette nouvelle fait ressortir trop de mauvais souvenirs et de pensées douloureuses pour que je puisse l’apprécier et la commenter sereinement. Je m’excuse à l’autrice. C’est bien écrit mais trop chargé en émotions pour moi.

Niveau 4: J’ai adoré la mise en place de ce nouveau monde où le harcèlement sexuel est sévèrement réprimé et j’ai trouvé que c’était une idée absolument géniale. L’exécution est magnifique et même si je trouve la fin un peu légère, le reste est parfait. Pourquoi ne pas adopter ce système à toute la France au moins ?

Neurocop: Le rythme est un peu brouillon. J’ai bien aimé la fin même si je ne l’ai pas trouvé particulièrement convaincante au niveau crédibilité. Bref, l’univers méritait d’être beaucoup plus exploité.

Fatum: Cette nouvelle est pleine d’émotions et magistrale. J’ai adoré et j’ai complètement adhéré. C’est beau du début jusqu’à la fin. Un de mes coups de cœur.

Indécision: C’est une nouvelle drôle et amusante, qu’on lit avec le sourire aux lèvres. Pauvre Alexandre, comme je le comprends!

Le hors-la-loi et la Mort: j’ai bien aimé le rythme de la nouvelle et la caractérisation des personnages, même si les événements sont trop violents à mon goût. Belle image de la Mort en tout cas et jolie retournement de situation.

Premières neiges au jardin du Luxembourg: ce texte est juste magnifique et il constitue mon deuxième coup de cœur de ce recueil, il est tout en émotions.

Mondorama: L’idée est bonne mais j’ai moins aimé l’exécution qui traîne trop en longueur.

Le passager: Mon troisième coup de cœur de ce recueil et une histoire d’amour mélancolique qui laisse songeuse. J’ai vibré avec le protagoniste durant toute la durée de la nouvelle.

A ton image: Cela aurait pu être mieux, j’ai trouvé le rythme très brouillon et confus même si j’aimais bien l’idée de donner le rôle principal aux robots. Dommage.

Je remercie bien sûr la revue et la plateforme Simplement Pro pour ce sympathique recueil avec trois coups de coeur bien mérités et une qualité assez indéniable.