Médée suivi des Troyennes de Euripide

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Avis

J’ai un avis mitigé sur la pièce Médée. J’ai beaucoup aimé certaines revendications féministes pour l’époque, le fait de placer une femme héroïne au centre et de lui donner des arguments valables montrant à quel point la situation des femmes est difficile. Malgré cela, je trouve la pièce trop courte et Euripide n’a pas le temps de rendre le personnage principal sympathique. Certes, il s’agit d’un mythe et tout le monde sait (ou devrait savoir) que Médée tue ses enfants à la fin, mais le cheminement pour arriver jusque là m’a bien déçue. Elle est déjà convaincue depuis le début et Jason est un personnage bien faible qu’on a juste envie de massacrer à la fin. Dans un sens, l’acte de Médée, aussi cruel et injustifiable soit-il, est traité de manière argumentée et on n’a pas juste une sorcière en colère devenue hystérique. C’est une femme intelligente qui a été trahie et qui comprend qu’elle ne peut pas faire autrement que tuer pour recouvrir son honneur et frapper ceux qui l’ont trahie.

Quant à la deuxième pièce, il s’agit simplement de plaintes, de femmes qui désespèrent de la défaite et après avoir lu Andromaque de Racine, revoir une Andromaque d’une époque plus ancienne dans une position moins avantageuse m’a déçue et il ne se passe rien. Pas d’action principale, pas de dilemme, la pièce est plutôt morne, triste et sans enjeux, une perte de temps à part pour connaître un peu mieux l’histoire de la guerre de Troie.

Chroniques expresses 3

L’Enéide de Virgile (574 pages)

Cela fait depuis longtemps que je ne m’étais pas autant forcée à lire un livre. J’ai commencé ce roman l’été 2014 et me voici huit mois plus tard, venant tout juste de le finir. Je ne me rappelle plus de tout mais les dernières centaines de pages étaient les plus horribles, avec des scènes de guerre et de massacres qui se succédaient, les « héros » qui se faisaient massacrer un par un et pas une seule once d’espoir. J’adore la mythologie mais j’ai détesté ce roman, à mon grand regret.

L’Art de l’oisiveté de Hermann Hesse

Rien qu’à voir le titre, il fallait que je lise ce livre, un éloge de la paresse écrit par un allemand, ce ne pouvait être que jouissif!
C’est un livre qui se savoure, il possède plusieurs petits essais, certains plus intéressants que d’autres, c’est agréable à lire, c’est amusant des fois. Certes, à la fin du livre, je n’ai plus aucun souvenir du contenu à part d’un bon moment passé avec l’auteur. Et vu les autres livres que j’ai lu de lui, c’est déjà pas mal.