Chroniques expresses 52

Il s’agit d’un livre en psychologie sociale et pour ceux qui n’ont pas l’habitude de cette science, c’est clairement un livre qui va détailler de nombreuses études pour en dégager des points de vue philosophiques et les appliquer à tout le monde. Je trouve que l’auteur pose de vraies questions sur notre rapport aux animaux et ce que cela dit sur nous. Il n’hésite pas à apporter des réponses nuancées qui nous forcent à réfléchir ce qui en fait un livre indispensable pour tous les amis des animaux et ceux qui ne le sont pas encore pourraient trouver de vraies réponses à leurs questions sur leur rapport au monde.

Ce livre se veut drôle avec les deux compères inadaptés qui partent en randonnée, dont un qui cristallise pas mal de blagues grossophobes. Ce livre se veut un documentaire sur un sentier qui s’appelle Appalachian Trail. Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver que le livre était surtout très long et répétitif sans trop comprendre ce que l’auteur voulait nous faire comprendre. Je dirais que c’est un livre à éviter.

J’ai lu ce livre d’une traite dans le train du retour juste après l’avoir acheté. Ce livre continue à développer la mythologie et l’univers de la série tout en rendant la protagoniste de plus en plus puissante, autonome et indépendante. Et l’autrice a une qualité et un style d’écriture qui nous donne envie de continuer. J’attends le tome 3 avec impatience.

Chroniques expresses 51

Cela faisait plusieurs années que j’avais arrêté avec la section Chroniques expresses mais étant donné que je lis beaucoup plus vite que je n’ai le temps de chroniquer, on va revenir à cette forme le temps que j’écoule ma liste de chroniques en retard.

J’avais déjà lu le livre de Yuval Harari associé à cette bande dessinée et je l’avais adoré. La théorie de l’auteur étant notamment que l’imagination permet à l’humain de se dresser au-dessus de la plupart des espèces, il s’agit d’une thèse que j’apprécie en tant que personne qui lit et écrit. J’appréhendais un peu le passage de l’écrit vers la BD mais je dois avouer que la partie message du livre est parfaitement conservée, la BD est agréable à lire et on en ressort avec la même idée en tête qu’après avoir lu le livre associé donc c’est une grande réussite.

J’aime beaucoup l’idée de raconter sa vie à travers ses romans. Je peux affirmer que même en ayant lu que quelques ouvrages et en ayant oublié la majorité des intrigues, j’ai pu assez facilement me prendre à apprécier son autobiographie atypique. Elle a un style agréable à lire et même si cela ne m’a pas particulièrement donné envie de lire ses livres (ils sont généralement assez répétitifs), j’ai apprécié de suivre sa vie au fil des différentes époques.

Il s’agit d’un roman autobiographique écrit par mon ancien professeur de français au collège donc difficile d’avoir un point de vue neutre. Je trouve que le début est plutôt lent et j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire mais une fois qu’on rentre, on peut assez facilement s’identifier au personnage principal et j’ai beaucoup aimé le cadre historique qui est présent sans être omniprésent. Cela sera probablement plus agréable pour les basques qui comprendront des allusions mais en tant que personne complètement externe, j’ai trouvé le contexte intéressant à explorer en parallèle avec finalement une histoire assez classique de passage à l’âge adulte.

Faut pas prendre les cons pour des gens T1 et T2 de Reuzé

J’ai très peu l’habitude de lire des BDs et je dois dire que celle-ci est un bon choix. Elle se lit facilement et offre de nombreuses situations absurdes à base de petites scènes d’à peine quelques pages. Je trouve que l’humour n’est pas toujours de très haut niveau et n’hésite pas à viser les minorités tout autant que les gens de haut rang mais globalement, c’est bien écrit et ça se parcourt vite.

Bref, il faut se faire sa propre opinion mais même si je n’ai pas trouvé l’humour particulièrement drôle, je salue les différentes histoires compilées par les auteurs.

Angoisse pour OSS117 de Jean Bruce

J’avais été traumatisée par un ancien roman de Jean Bruce qui mettait en scène un viol complètement assumé sans condamnation par le héros de l’histoire OSS117. J’avais donc mis du temps à lire ce roman.

Pour être honnête, sans être un roman excellent, il se lit vite et tient en haleine avec ses multiples rebondissements. On a bien un roman de gare dans le sens le plus classique du terme. Sans être écrite de manière incroyable, l’histoire tient debout et donne envie d’en savoir plus au fur et à mesure.

Bref, je ne le recommande pas mais si vous vous retrouvez avec ce livre dans les mains, cela va vous distraire pendant quelques heures.

Manifeste pour un urbanisme circulaire de Sylvain Grisot

Je ne m’attendais honnêtement pas à grand chose. Je n’y connais rien en urbanisme, ce n’est même pas un sujet qui m’intéresse et je suis arrivée à ce livre complètement par hasard. On m’a offert ce livre de la part d’une amie qui s’intéresse à ces sujets. Je ne m’y attendais pas et pourtant, ce livre est totalement abordable par tout le monde et il propose des réflexions intéressantes sur la manière dont la voiture a complètement parasité les villes et comment reprendre le contrôle de la ville par les citoyens. Le livre est rempli d’optimisme notamment avec l’histoire de nombreux projets qui réussissent à changer les choses.

Bref, je recommande à tout le monde, surtout aux novices pour se familiariser avec un sujet méconnu vulgarisé avec brio.

Aulus de Zoé Cosson

Il s’agit d’une description calme et paisible d’un petit village vu par les yeux d’une enfant. Est-ce parce que je suis citadine de cœur que j’ai eu du mal à me fondre dans ces descriptions de village ? Toujours est-il qu’il ne se passe rien, l’autrice raconte des tranches de vie, des descriptions de paysages et de manière de vivre.

Je n’ai pas réussi à adhérer à cette écriture certes sympathique mais pas assez vivante pour moi. Je vais laisser ce livre à des gens qui seraient mieux capables d’apprécier la vie dans les villages de montagne. Il s’agit d’un livre très court que j’ai mis du temps à finir.

Bref, une déception et une lecture qui ne m’a évoqué que de l’ennui hélas.

Les impatientes de Djaïli Amadou Amal

Ce livre parle de trois femmes au Cameroun qui subissent des mariages forcés, des viols et qui cherchent à s’en sortir. En sachant que l’autrice est une rescapée de ce système, ce livre est d’autant plus un témoignage poignant.

L’autrice réussit à la fois à nous placer dans le contexte de cette société avec des règles différentes et dans la peau de ces femmes sacrifiées qui vont tout faire pour s’en sortir malgré les difficultés. On se prend d’empathie assez vite pour ces femmes et j’ai trouvé original et intéressant cette structure de présenter les 3 femmes une par une mais avec un lien dans l’histoire entre elles.

Bref, on sort de ce livre assez secoué et il s’agit d’un livre à faire découvrir de toute urgence.

Almanach nature de la baie de Somme de Philippe Carruette

Il s’agit d’un ouvrage documentaire sur les oiseaux principalement mais aussi d’autres animaux de la baie de Somme. Alors que j’ai souvent du mal avec ce genre d’ouvrages avec très peu de textes et beaucoup d’images, ce livre m’a totalement éblouie. Il est magnifique, les photos sont prises avec beaucoup d’intelligence et le texte est toujours bien écrit.

Ce livre donne envie d’aller là bas et plus généralement de regarder autour de soi pour découvrir toutes les merveilles que la nature peut offrir.

Bref, un coup de cœur inattendu pour des photos splendides.

Miracle morning de Hal Elrod

Il s’agit d’un livre très connu en développement personnel qui se résume assez bien par : en se réveillant une heure plus tôt par jour, on peut changer drastiquement sa vie.

Le ton est résolument irritant, il passe son temps à expliquer que la majorité des gens font partie des médiocres et que seuls les gens qui vont suivre ses conseils vont réussir à être parmi les 1% les meilleurs. De plus, on sent toute l’individualité de l’homme puisque, même s’il prétend qu’on peut grâce à sa technique aider les autres, il ne donne que des exemples de succès personnels et de gens qui ne pensent qu’à réussir professionnellement et à gagner un maximum d’argent. De plus, pour quelqu’un qui a une famille et qui se lève à 5h du matin tous les jours, il n’est pas écrit s’il inclut sa femme dans le réveil à 5h et si ce n’est pas le cas, comment fait-il pour se réveiller sans réveiller les autres gens de son appartement.

Sur le principe, se réveiller plus tôt pour commencer dès le matin ce qui nous intéresse n’est pas forcément une mauvaise idée mais le style de l’auteur est hautement détestable et cela rend sa méthode dure à prendre au sérieux. Cependant, il ne dit pas autre chose que la plupart des livres de psychologie sur l’importance de la méditation, du sport, de l’écriture journalière et de préférer faire les choses le matin plus tôt au lieu de traîner tard le soir. Il faut juste supporter le ton méprisant de quelqu’un qui se sent supérieur aux autres et explique comment devenir soi-même supérieur aux autres.

Bref, un livre avec des méthodes intéressantes mais une forme détestable.

Biotanistes de Anne-Sophie Devriese

Ce livre traite d’une dystopie dans laquelle les humains vivent après une catastrophe environnementale et une maladie dévastatrice qui a crée un nouvel ordre où les femmes dominent et ont le pouvoir de voyager à travers les époques pendant que les hommes sont les esclaves. On suit la vie d’une jeune femme qui va apprendre à connaître ses pouvoirs et comprendre que le monde est rempli de mensonges et que le clan secret et puissant dans lequel elle vit est pas si innocent qu’elle peut le penser.

L’autrice commence dès le début à décrire un monde absolument passionnant et des personnages assez vite attachants pendant la majeure partie de l’histoire jusqu’au moment où la protagoniste commence à recevoir des révélations et à comprendre ce qui se cache derrière toute cette mascarade. A partir de ce moment, j’ai trouvé le livre très brouillon et j’ai eu beaucoup de mal à tout comprendre. On a des passages mouvementés suivis de passages assez lents avec finalement une alternance pas assez maîtrisée. De plus, j’ai trouvé la violence gratuite envers les personnages masculins assez étonnante. En ce qui concerne le pouvoir de passer à travers les époques, je trouve qu’il n’est pas vraiment très exploité et si le passage par la violence policière de Calais est super bien écrite, on se demande ce que ça vient faire dans ce roman et on a l’impression également d’une certaine violence gratuite. Je n’ai absolument pas tout compris de la fin brutale et qui essaie de tout boucler trop rapidement malgré le roman d’une taille suffisamment importante pour mieux gérer le rythme.

Bref, un début très sympathique mais la suite est moins agréable qu’elle n’aurait pu l’être.